In the series "Embedded," presented by photographer Vincent Ferrané realized in collaboration with performer Pauline Lavogez, the confined space of a bed transforms into the profoundly minimalist stage of a performative expression, an "embodied experience." The project is a mosaic of images that relies on a unique space-time of experimentation, intertwining photographic and choreographic ideas much like on an editing table.

The photographer developed this project when he was selected for the artist residence organized for the first time in 2023 by the Hotels Amour in Paris, with curation overseen by the artist Thomas Lélu.


Prints available on request vferrane@gmail.com

EMBEDDED (fr)

 

Dans la série "Embedded" proposée par le photographe Vincent Ferrané réalisée en collaboration avec la performeuse Pauline Lavogez, l'espace circonscrit d'un lit devient le lieu radicalement épuré d’une expression performative. Le projet est une mosaïque d’images qui s’appuie sur l'espace-temps singulier d'une chambre d'hôtel pour développer une expérimentation entrecroisant comme sur un banc de montage pensées photographiques et chorégraphiques.ques.




EMBEDDED (fr)

 

Dans la série "Embedded" proposée par le photographe Vincent Ferrané en collaboration la performeuse Pauline Lavogez, l'espace circonscrit d'un lit devient le lieu radicalement épuré d’une expression performative. Le projet est une mosaïque d’images qui s’appuie sur l'espace-temps singulier d'une chambre d'hôtel pour développer une expérimentation entrecroisant comme sur un banc de montage pensées photographiques et chorégraphiques

 

Le lit comme microcosme

Dérivées des situations ordinaires propres à cette aire de jeu intimiste et universalisante hantée de nos fantasmes, de nos peurs ou de nos passions, les images créées offrent des représentations énigmatiques à huis clos : les présences éthérées, les corps, les visages suspendus s’emparent de cet écrin originel et le transforment en microcosme, en topographie.

Un cratère-matelas creusé par un poing, des vêtements comme des plis géologiques, un refuge improvisé sous les draps, des silhouettes fantomatiques…donnent corps à un lit-paysage.

 

Embedded

Tirant son nom des mots anglais bed qui désigne le lit et embedded qui traduit, dans notre époque médiatique, l’idée d’incorporation, d’incarnation, la série "Embedded" explore, à l’intérieur du rectangle parfait du lit, la place du corps, social et métaphorique, ainsi que le retour sur soi.

Surface mi obscure mi lumière, la parcelle du lit devient l’espace virtuel du repos, de la projection, de la représentation de soi tandis que, dans une esthétique relationnelle, bijoux, draps, oreillers, cigarettes, Smartphone ouvrent l’horizon sur un faisceau d’espaces autres, hors de nous-mêmes.

 

Dispositif technique - expérimentation

Le décor est celui d’un matelas recouvert d’un drap blanc. Les murs aperçus en arrière plan sont tous eux aussi tapissé du même tissus. Si ce décor est en réalité mis en place sur deux faces uniquement, les axes variés de prise de vue qui tournent autour d’un sujet cherchent à donner l’illusion ou à laisser supposer que l’espace du lit est entouré de quatre murs blancs.

 

Une découpe joue à éclairer tout ou partie de la surface du matelas, jusqu’à la réduire à l’extrême, par un étroit trapèze laissant l'obscurité gagner l’image et le corps disparaître.

Le noir et blanc neutralise le jour et la nuit, entre la lumière de l’astre solaire ou lunaire.

 

Nous avons choisi de d’abord échanger sous une forme proche de l’écriture automatique pour établir une liste d’activité triviales liées au lit. Une tentative d’épuisement du sujet du point de vue d’un inconscient collectif en quelque sorte :

 

Scroller, Binger, Travailler, Boire du café, Renverser du café, Manger, Écraser de la vieille, Pas se réveiller, Lire un bouquin, S’enlever les poils, Se masser, Pleurer Chercher le sommeil, Mater ses voisins d’en face, Regarder les étoiles, Téléphoner 

Mettre du vernis, Se masturber, Recoudre un bouton, S’étirer Déprimer, Pleurer, Faire des selfies ,Faire des pussy pics, Fumer ,Chanter, Se déshabiller ,S’habiller, Se rhabiller Se cacher, Penser ,Avec chaud, Avoir froid ,Tricoter ,Répéter sa chorégraphie dans sa tête ,Faire une insomnie Se mater, Boire ,Ressasser, Envoyer des textos, Attendre une réponse ,Se mettre une gouttière ,Fuir le monde extérieur… etc 

 

Quelques references à l’esprit.

My bed de Tracey Emin, la grande tradition des Venus, les chambres de Nan goldin, Cindy Sherman et ses auto représentations dans des chambres d’hôtel, la série des dormeurs de Sophie Calle, la lumière du matin sur sa compagne agenouillée peinte par Edward Hopper, Passion simple d'Annie Ernaux, où le lit passe de l'endroit du charnel et de la decouvert d'un nouveau "soi" au l'espace de la dépression. Des peintures de Francis Bacon où il disait qu’il s’était inspiré de Muybridge et des corps en luttes deviennent un ebat charnel et violent.

Des séries de peintures d’une femmes allongée de Paula Rego ou des images en gros plan de Douglas Gordon ou un bébé saisit son ied dans sa bouche.

Plutôt que de chercher à classer les actions, nous avons définis plusieurs figures, personnages aux contours mouvants susceptibles de les accomplir .

 

C’est en mettant en scène tous ces éléments que des lentes séquences de recherche peuvent voir le jour. Elles permettent un dialogue sous forme d’allers et retour constants entre les mouvements et les photographies : une séquence de gestes-des photos, la même séquence de gestes un peu décalée, la mumiére est un peu modifiée, le corps repositionné- quelques photos, une séquence plus courte, affinée-une seule photographie. C’est cette dernière photographie qu’on retient.



EMBEDDED (Eng)


In the series "Embedded," presented by photographer Vincent Ferrané with performer Pauline Lavogez, the confined space of a bed transforms into the profoundly minimalist stage of a performative expression, an "embodied experience." The project is a mosaic of images that relies on a unique space-time of experimentation, intertwining photographic and choreographic ideas much like on an editing table.



The Bed as Microcosm

Derived from ordinary situations inherent to this intimate and universalizing playground haunted by our fantasies, fears, or passions, the created images offer enigmatic representations in seclusion: ethereal presences, bodies, suspended faces seize hold of this original setting and transform it into a microcosm, a topography.

A mattress-crater hollowed by a fist, clothes resembling geological folds, an improvised refuge beneath the sheets, ghostly silhouettes... give shape to a bed-landscape.

 

Title

Drawing its name from the English words "bed" and "embedded," which in our media-driven age conveys the idea of incorporation, embodiment, the series "Embedded" explores within the perfect rectangle of the bed, the place of the body, both social and metaphorical, as well as introspection.

A surface half obscure, half light, the bed's parcel becomes the virtual space of rest, projection, self-representation, while, in a relational aesthetic, jewelry, sheets, pillows, cigarettes, smartphones open horizons to a multitude of other spaces beyond ourselves.

 

Arts of the ephemeral, choreographic performance, and photographic thought converge to invent notations in which time is both the subject and the material, revealing themselves as an embodiment of the moving body.

Between pose and pause, the series "Embedded" draws from the attributes of live performance to script a mosaic of black and white still images, framing the gaze on fragments of bodies, faded, trapped in the penumbra.

 

Technical Setup - Experimentation

 

The set consists of a mattress covered with a white sheet. The walls glimpsed in the background are also entirely covered in the same fabric. While this set is actually established on only two sides, the various angles of shooting revolving around a subject seek to create the illusion or suggest that the space of the bed is surrounded by four white walls.

A cutout plays with illuminating all or part of the mattress surface, reducing it to the extreme through a narrow trapezoid, allowing darkness to invade the image and the body to disappear.

Black and white neutralize day and night, blurring the line between sunlight and moonlight.

 

The process involved employing a technique similar to automatic writing to create a list of everyday activities associated with the bed. This was an endeavor to comprehensively approach the subject from the standpoint of a collective unconscious, in a manner::

Scrolling, Binge-watching, Working, Drinking coffee, Spilling coffee, Eating, Crushing cigarette butts, Not waking up, Reading a book, Removing hair, Massaging oneself, Crying, Seeking sleep, Observing neighbors across, Stargazing, Making phone calls, Applying nail polish, Masturbating, Sewing on a button, Stretching, Feeling down, Crying, Taking selfies, Taking explicit photos, Smoking, Singing, Undressing, Dressing up, Redressing, Hiding, Thinking, Feeling hot, Feeling cold, Knitting, Insomnia, Self-observing, Drinking, Dwelling on thoughts, Sending texts, Waiting for a reply, Wearing a mouthguard, Escaping the outside world… etc.

But rather than trying to classify the actions, we identify a number of loosely defined figures, characters capable of carrying them out:

The Daredevil, The Melancholic, The Nervous, The Skillful, The Joyful.

 

References

"My Bed" by Tracey Emin, the great tradition of Venus depictions, Nan Goldin's rooms, Cindy Sherman and her self-representations in hotel rooms, Sophie Calle's "The Sleepers" series, the morning light on Edward Hopper's painted partner in a kneeling position, Annie Ernaux's "A Simple Passion," where the bed shifts from a place of physicality and self-discovery to a space of depression. Paintings by Francis Bacon, where he mentioned drawing inspiration from Muybridge, and bodies in struggle transform into carnal and violent encounters. Series of paintings of a reclining woman by Paula Rego, or close-up images by Douglas Gordon where a baby puts its foot in its mouth.


CV

Pauline Lavogez graduated from l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, in 2015, and from the EXERCE program in choreographic research at the International Choreographic Institute, CCN, Montpellier, in 2022. Through performance, video-performance, and installation, she develops her research. Her work delves into the concepts of desires, conflicts, and dominations, drawing parallels between our vital bodily needs and our spontaneous production of violence.

 

Views from Residence at La Cité Gallery, 71 rue Réaumur 75002 Paris, France, November 2023.

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